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Beine avant et pendant la guerre
Avant 1914 Beine était une petite ville entourée de remparts avec deux portes et de larges fossés, peuplée de 559 habitants en 1911. L'église paroissiale dédiée à Saint Laurent est un édifice du XIIe siècle.

Les Allemands arrivent le 3 septembre 1914, pillent les maisons et opèrent de violentes réquisitions. Du 7 au 10 septembre ils sont tous engagés dans la bataille de la Marne mais reviennent en grand nombre dans la nuit du 10 au 11. Désormais c'est l'occupation jusqu'en octobre 1918. L'église est transformée en ambulance le 13 septembre mais sera rendue au culte par la suite.
Lorsque se produisent les bombardements français les 280 habitants qui sont restés se réfugient dans les caves. Les civils sont obligés de travailler dans les champs ou astreints à camoufler les tas de craie retirés des tranchées. Des arrestations et des déportations ont lieu jusqu'en 1915.
Les Allemands font sauter le clocher de l'église le 15 mars 1916 sous prétexte qu'il servait de point de repère pour l'artillerie ; les bombardements français achèvent la destruction de l'édifice dont il ne reste que quelques murailles et les arcades de la grande nef. Le 19 mars 1917 l'évacuation générale est ordonnée.


À la fin de la guerre, toutes les maisons du village sont détruites ou sont rasées. Les abords de la grande rue sont sillonnés de sapes et ces souterrains se sont écroulés à certains endroits. Pour les fondations des nouvelles maisons il faudra parfois creuser jusqu'à 7 mètres pour trouver un terrain ferme. Les champs sont remplis de trous d'obus, les prisonniers allemands participent à leur remise en état.

L'église de Beine est classée monument historique le 15 mars 1921 et sa reconstruction est entreprise par les Beaux-Arts au printemps 1925, elle sera reconstruite à l'identique et dotée de nouvelles verrières en 1927.
Un monument aux morts comportant 23 noms se dresse sur la place publique, entre l'église et la grande rue, en face de la route venant de Lavannes.

Le 14 juin 1950 le nom de la commune devient Beine-Nauroy en souvenir du village voisin de Nauroy totalement détruit et non reconstruit.

Fonds Valois à consulter


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